• Sur les capacités d’accueil et d’hospitalisation (nombre de lits), aucune information n’a été communiquée publiquement. Et pourtant, la pandémie actuelle mais aussi les tensions antérieures et récurrentes sur les capacités d’hospitalisation ont amplement démontré la nécessité de disposer d’un nombre de lits suffisants ou, à tout le moins, de moyens d’augmenter et de déployer rapidement du personnel et des structures complémentaires.
• Dans l’attente d’un « projet médical unique », rien n’est annoncé quant aux spécialités médicales qui seraient exercées dans le nouvel établissement (et sur quel site). On peut avoir quelques inquiétudes sur ce sujet dans la mesure où l’ARS fait état de « nouvelles perspectives de coopérations avec des acteurs médicaux du territoire » (acteurs privés, sans nul doute). Dans le même sens, rien ne semble être précisé sur le devenir des montages existants déjà avec le secteur privé (GCS CIMCE – radiologie - , Polyclinique du Pays de Rance de Dinan - groupe Vivalto Santé - ,…).
• La communication sur la lettre de cadrage n’évoque à aucun moment la question des moyens humains nécessaires au fonctionnement du projet. Or, on sait les difficultés accumulées en termes d’effectifs en personnel tant à Saint-Malo qu’à Dinan et à Cancale, comme l’ont mis en évidence les nombreuses luttes intervenues ces dernières années.
• La communication de la lettre de cadrage reprend le chiffrage global du projet à 400 millions d’euros. Notons au passage que ce chiffrage est plus réaliste que celui avancé, de manière sans doute hasardeuse, pour un hôpital unique, par le député Berville en septembre 2020 (90 millions !). Mais, il ne s’agit que d’un chiffrage et l’ARS prend la précaution de ne parler que d’un « accompagnement » (et non d’un subventionnement) de l’Etat dans le cadre des financements annoncés au Ségur de la santé.
• Dernière question pour conclure (provisoirement !) cette liste de silences : rien n’est annoncé quant à la localisation du futur hôpital malouin et quant au devenir du site malouin de la rue de la Marne, à part l’intégration de ces évolutions dans la réflexion urbaine de la municipalité et donc dans le futur PLU. On peut, quand même, avoir des craintes sur le devenir des espaces libérés rue de la Marne face à l’appétit de la promotion immobilière sur la ville. C’est d’ailleurs le même sujet qui va, sans doute, se poser concernant le site du Rosais dès que les activités de psychiatrie auront été transférées à Saint-Etienne.