Le combat contre les lois liberticides continue. Préserver la liberté de la presse en est un aspec central.
Philippe de Vandeuvre, co-président du Club de la presse de Bretagne avait préparé cette intervention pour la manifestaion du 16 janvier.
Il est important aujourd’hui de faire preuve de militantisme et de conviction dans nos actions et jusqu’au retrait de ce la proposition de loi « Sécurité globale ». Le nombre croissant d’opposants à ce texte liberticide est la preuve que l’on ne peut bafouer impunément des droits fondamentaux comme celui d’informer.
C’est la preuve que l’on ne peut empêcher les professionnels de l’information qui sont garants de cette liberté de faire leur métier.
C’est la preuve qu’en France, pays des libertés et des droits de l’Homme, les journalistes ne sauraient être à la botte du pouvoir.
D’autant que ce projet de loi enfin s’inscrit dans la continuité de textes tous plus répressifs et délétères pour la liberté d’informer. Car il ne faut pas oublier que la scandaleuse loi sur le secret des affaires et la non moins lamentable législation sur les infox et autres fake news sont déjà venues restreindre la capacité des journalistes à exercer librement leur métier.
Le gouvernement doit entendre ce message et retirer le projet de loi liberticide qu’il prétend dénommer sécurité globale. Car il est en réalité source d’insécurité pour les journalistes et pour tous les citoyens.
Souvenez vous de Manon, de Rémy ou encore plus récemment de Michel. Tous ont en commun d’avoir pâti d’avoir subi des violences policières. Certes, ces violences sont exceptionnelles. Mais elles existent ! Et le nier seraient nier la réalité !
Nous ne pouvons donc tolérer que l’on nous interdise de pouvoir contrôler ceux à qui nous, citoyens, avons délégué l’usage de la force. C’est une prérogative que nous avons concédé à ceux censés nous protéger. Mais ce n’est pas un blanc seing.
Et vouloir nous interdire d’informer, de vous informer c’est tendre vers l’arbitraire. Car la libre circulation de l’information est garante du bon fonctionnement d’une société démocratique.
Pas question donc de négocier la liberté d’informer !