Ça y est, c’est acté : l’hôpital territorial du secteur de santé Dinan/Saint-Malo/Cancale sera construit d’ici quelques années à l’entrée de Saint-Malo sur le site Atalante.
Cet hôpital territorial remplacera à terme l’actuel hôpital de Saint-Malo, mais il accueillera également tous les services de spécialités et les actes techniques qui ne seront plus assurés à Dinan : la cardiologie, la pneumologie, la neurologie, la chirurgie d’hospitalisation, la réanimation, la maternité ... Eloignant les citoyens du pays de Dinan de tous ces soins hospitaliers.
L’Agence Régionale de Santé nous assure que l’hôpital de Dinan sera maintenu qu’il conservera un service d’urgence et qu’il sera même renforcé d’un service de rééducation, mais faut-il croire ces promesses ? Qu’est-ce qu’un service d’urgence s’il ne peut pas s’appuyer sur des services de spécialités ?
Dans les fait nous constatons que les promesses d’hier n’ont jamais été tenues et que notre hôpital assure de moins en moins d’actes et de services :
- Dès 2009, la restructuration de l’hôpital de Dinan avec la clinique privée des Pays de Rance a été l’occasion de confier au secteur privé une partie des actes de santé.
- En 2011, la fusion des hôpitaux de Dinan et Saint-Malo dans le groupement hospitalier Rance Emeraude a mis en place une logique de rationalité des services et a éloigné les prises de décisions de notre territoire.
- En 2020, la fermeture de la maternité de Dinan alors que tous nous promettaient encore quelques mois auparavant qu’il n’en était pas question a continué ce lent démantèlement de notre hôpital René-Pléven et a profondément ému nos concitoyens.
- Dernier épisode de cette série, le projet de regroupement de tous les actes techniques à Saint-Malo placera une partie des habitants de notre territoire de santé à plus d’une heure de route des soins hospitaliers les plus techniques.
Didier Lechien, Maire de Dinan et Président du conseil de surveillance de notre hôpital, favorable à ce scénario de fusion avec Saint-Malo depuis plusieurs années a été rejoint récemment dans cette position par Arnaud Lecuyer, le président de Dinan Agglomération. Nous restons perplexes face à cette connivence de nos élus locaux pour soutenir ces politiques d’économies et de suppression des services publics en milieu rural pilotées par notre gouvernement. Qui défend encore l’accès aux soins des 100 000 habitants du Pays de Dinan ?
Grace au travail acharné et militant des collectifs citoyens Le Monde d’Après de Saint-Malo et Dinan Diver’Cité, les habitants de notre territoire sont informés, les décideurs doivent rendre des comptes et expliquer leurs décisions, mais il semble que, comme pour la réforme des retraites, comme pour la crise des gilets jaunes, rien ne puisse ralentir cette politique gouvernementale en marche ! Nous ne sommes cependant pas découragés : Nous sommes bien décidés à poursuivre notre action de défense du service public hospitalier dans notre territoire et nous sommes heureux de pouvoir aujourd’hui amplifier notre combat en rejoignant ce mouvement contre la casse de l’hôpital public en Bretagne !